Le plan B : un grand plan d'investissements dans le nord de la France :
Le TOUT CANAL A GRAND GABARIT empêche de penser l’alternative. Il empêcherait financièrement la réalisation d’autres investissements par effet d’éviction. Aucune étude n’a été sérieusement menée pour réfléchir à d’autres solutions.
Les propositions ci-dessous sont à grand traits, sans études et par conséquent approximatives, elles ne sont là que pour donner un ordre de grandeur de ce qui pourrait être entrepris avec un budget équivalent.
1.) Au lieu de construire un canal parallèle à la Manche… Renforcer l’interconnexion entre les ports, le ferroviaire et le fluvial :
- Investissements dans les infrastructures portuaires (Le Havre, Rouen, Dunkerque) : 600 millions €
- Electrification de la ligne Amiens-Chalons et création d’une rocade fret Le Havre – Reims au nord de Paris : 450 millions €
- Investissements sur l’autoroute ferroviaire Lille-Bayonne et création d’une zone de fret au croisement ferroviaire de Longueau : 200 millions €
- Rénovation du Canal du Nord et du réseau fluvial existant : 800 millions €
- Plan de rénovation de la flotte fluviale française : 100 millions €
- Amélioration de la desserte ferroviaire et fluviale de la vallée de la Seine, port de Gennevilliers 150 millions €
3.) Pour limiter la place du camion : instaurer une Taxe poids-lourds sur le réseau routier nord :
- Recette de 250 millions €
Le réseau Fer, Fluvial, Mer constitue un réseau qui maille le territoire :
Rouge : axes ferroviaires / Bleu : axes fluviaux / Vert : axes maritimes / Orange : axes routiers
Soit une complémentarité Rail-Fluvial-Mer reposant sur :
2 axes ferroviaires électrifiés (Nord-Sud, Est-Ouest) connectés avec d’autres axes ferroviaires fret
2 axes fluviaux est-ouest (la Seine), nord-sud (Canal du Nord) et un hinterland fluvial belge pour le port de Dunkerque
Des ports maritimes intermodaux Rail, Fluvial, Route :
Le Havre (Seine Maritime),
Rouen (Seine Maritime)
Calais (pas-de-Calais)
Dunkerque (Nord)
Des zones de fret multimodales :
Longueau (Somme) : Rail, Route
Tergnier (Aisne) : Rail, Route
Longueil Ste Marie (Oise) : Fluvial, route
Nesle (Somme) : Rail, Fluvial, route
Dourges (Nord) : Rail, Fluvial, route
Gennevilliers (Ile-de-France, 92) : Rail, fluvial, route
Effet attendu sur l’emploi : 30 000 emplois directs et indirects.
4.) Au lieu de concentrer les moyens sur un seul équipement à l’utilité douteuse … Agir pour les besoins quotidiens des populations (Energie, Transports):
- Investissements dans les lignes ferroviaires « malades » du réseau secondaire (comme Paris-Creil-Amiens) : 500 millions d’€
Effet attendu sur l’emploi = 6 500 emplois directs et indirects.
- Investissements dans les transports collectifs en Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais : 1 milliard d’€
- 300 M€ d’investissements de l’AFITF, avec départements et régions permettent un investissement de 1 Milliard soit l’équivalent approximatif de 11 BHNS et 2 tramway (les projets gelés en NPDC, HN, BN et Picardie avec la disparition des recettes de l’écotaxe)
- En IDF, avec 700 M€ alloués (pour le contournement sud-ouest par exemple), un effet levier plus faible : participation des collectivités locales plus faible. Soit 1 Md€ d’investissements au final
Effet attendu sur l’emploi : 26 000 emplois directs et indirects.
- Plan de rénovation du parc bâti-ancien et plan de lutte contre la précarité énergétique en régions Ile-de-France, Picardie et Nord-Pas-de-Calais : 1 milliard d’€
- 1 000 M€ (part publique, soit avec effet levier et fond privés un investissement total de 5 Md€, chiffre pris en compte pour le calcul des emplois)
- 140 000 logements rénovés au niveau BBC rénovation
Effet attendu sur l’emploi : 60 000 emplois directs et indirects
- Politique agricole visant à restaurer les circuits régionaux et circuits courts pour l’alimentation du bassin parisien et du nord de la France : 200 millions d’€
- Effet attendu sur l’emploi : 6 800 emplois directs et indirects
- Effet induit sur la politique de l’eau, de l’air, des transports
- Investissements de sécurité sur les axes routiers dangereux (tels RN2 et RN24) : 100 millions d’€
Effet attendu sur l’emploi : 1 300 emplois directs et indirects.
LE PLAN B =
Offre de transport concurrentielle avec le camion
Politique de transition énergétique et écologique
Amélioration des services à la population
Création d’emplois (au moins x3 par rapport à CSNE)
Une politique d’investissements équilibrée sur les territoires